C'était pourtant une très belle conclusion

Ce troisième volet démarre par une séquence habile, aussi amusante qu’endiablée, révélant la jeunesse de notre héros. Incarné par un talentueux River Phoenix, malheureusement décédé quelques années plus tard. Passée cette introduction, l'aventurier Indiana Jones est engagé par un millionnaire pour se mettre sur la trace sur Saint Graal (rien que ça !). Il en profitera pour partir à la recherche de son propre père, récemment disparu dans la même quête...

« Indiana Jones and the Temple of Doom » avait quelques peu désarçonné son public. Proposant beaucoup de noirceur et un étrange mélange de cultures. Ici, retour à l'esprit du premier opus. Une quête autour d'un artefact judéo-chrétien, sur fond de compétition nazie. Et où l'on retrouve des personnages de « Raiders of the Lost Ark » (Denholm Elliott et John Rhys-Davies, toujours sympathiques).

Mais comment éviter les redites ? La solution est simple : Sean Connery ! L'acteur écossais y incarne un père strict, distrait, rat de bibliothèque, et peu habitué au terrain. Une antithèse de notre héros qui permet de constituer un tandem aussi drôle qu'attachant, et un arc narratif intéressant. Connery semble très à l'aise et amusé, et apporte beaucoup de charme à son personnage. On notera par ailleurs la référence culturelle dans le choix d'acteur, Indiana Jones étant sur le papier le fils spirituel de James Bond... Quant à Harrison Ford, il est toujours énergique, charismatique, tandis que la relation avec son père amène un degré supplémentaire au personnage.

Côté forme, Steven Spielberg mène sa barque avec aisance et soin. Nous offrant cascades, action, et enquête, le tout à un rythme excellent et avec beaucoup de légèreté. De plus, son fidèle compositeur John Williams est en forme, nous livrant une BO assez riche outre le thème principal.

Ainsi, « Indiana Jones and the Last Crusade » est un divertissement de grande qualité, qui a longtemps constitué une belle conclusion pour cette trilogie haut-de-gamme... avant que ne sorte le passable quatrième film en 2008.