Se replonger dans le second opus d'Indiana Jones est un réel plaisir nostalgique tant Steven Spielberg maitrise à la perfection les codes de ce type de film.
Plus mature mais aussi plus sombre, Indiana Jones et le temple maudit ne perd pas de temps pour nous pousser l'intrigue et nous met d'emblée dans le bain ce qui n'est pas pour me déplaire. Car oui, les explications farfelues ne sont que rarement crédibles à défaut d'être divertissantes. Ici, on engage la viande au bout de 5 min avec une scène sous tension puis un mouvement de foule assez bien réalisé pour une course poursuite drôle où on casse tout comme dans les années 80.
Les années 80, cette époque où il était certes impossible de modéliser un feu en 3D mais où on pouvait investir des fortunes dans les décors pour un donner totalement incroyable. C'est fou! Que ce soit au niveau du palais, des costumes ou de chaque détail disséminé, je me suis constamment émerveillé.
Les années 80, cette époque où on pouvait embaucher des figurants à tire larigot. D'ailleurs, est-ce vraiment des figurants ? Lorsqu'on regarde de près les habitants du petit village indien, on est pris d'un curieux malaise en regardant leur corps rachitiques et leurs visages marqués par la faim. N'est-ce pas tout simplement de vrais villageois? C'est à la fois dérangeant et crédibles.
Les années 80, cette époque où on pouvait rabaisser la femme sans raison... Ah ben non, justement. Steven Spielberg est assez adroit pour ne pas laisser le protagoniste féminin tomber dans la caricature. Kate Capshaw passe certes son temps à se plaindre mais elle apporte sa pierre à l'édifice sauvant d'ailleurs la vie à ce cher Indy au passage.
Spielberg joue d'ailleurs un incroyable numéro d'équilibriste qui lui permet de faire un film pour "quasiment" toute la famille. Le film fait rire sans abuser des blagues. Il sait faire peur voire choquer par des passages qui sont littéralement gores mais il sait aussi nous émouvoir avec la relation que tisse Indiana Jones avec Demi Lune : plus que celle avec Kate Capshaw vraiment cliché pour le coup.
En somme, Indiana Jones et le Temple Maudit est un concentré de tout ce que le cinéma Hollywoodien sait faire de mieux dans les années 80 pour nous délivrer un divertissement de très bonne facture. Merci M. Spielberg.