Indie Game : The feelings I gotta feel ( Fish ).
En temps normal j'aurais mis 7, parce que malgré le titre assez trompeur, je m'intéresse beaucoup à ce que ressente les développeurs d'un jeu mais aussi sur l'ambiance qui s'émane durant le développement d'un jeu, spécialement pour les jeux indé.
Même il y a un peu tromperie sur la marchandise ( à savoir que le titre suggère qu'on nous décrotique tous les aspects du jeu indépendant, et qu'au final, on a une vision assez biaisée de la chose ), j'y trouve mon compte. Et ça me fait limite rêver de vivre les moments clés du développement d'un jeu, jusqu'à l'extase de voir son jeu sortir comme on voulait qu'il soit.
J'y vois une hommage aux talents créatifs en quelque sorte, parce que je me sens l'âme d'un artiste par moment, et que j'attribue plus d'importance au travail qui est fait derrière l'oeuvre qu'à l'oeuvre elle-même.
Même si le film a tendance à rajouter une surcouche sur le côté émotionnel ( Mention spéciale à Phil Fish ), malgré le potentiel écoeurement malsain qu'on peut ressentir vis-à-vis de cette direction prise par l'équipe du "film", ça se laisse regarder, d'autant que l'esthétique et la bande sonore du film reste très agréable. Les plans et la mise en scène font d'ailleurs tout sauf naturels, mais j'apprécie ce décalage qui rend les 1h34 moins austère qu'un "documentaire" traditionnel.
Au final, c'est un non-film, et un non-documentaire. Mais c'est toujours intéressant pour qui s'y intéressent. Une sorte d'hybride pas dégueulasse des deux. Ce qui peut être dégueulasse, et ça se comprend, c'est comme cité plus haut, qu'on nous dit au final pas grand chose sur le jeu indépendant, et le système qui l'entoure pour l'acheminer vers le public, et la surdose d'émotions, qui peut vraiment dégoûter les aigris, et foutre un petit malaise "too much" aux autres.
En outre, la vision du bousin ne concerne pas la globalité du beau monde des jeux indé, puisqu'ici, nous ciblons tout de même des jeux qui ont su s'imposer : Super Meat Boy, FEZ, Braid. Le montage final ne regroupe que le suivi de ces 3 jeux là parmi les autres enregistrements. On se contente de citer d'autres jeux par ci et par là de temps à autres entre les séquences prises.
Et c'est franchement dommage de ce côté-ci encore une fois.
Mais je mets 9.
Parce qu'avec Steam on peut avoir les commentaires audio de la Team Meat par dessus. Et bordel c'est priceless. Hilarants par moment, n'hésitant pas à se foutre de la gueule de notre Phil Fish en détresse, et ne manquant pas d'autodérision.
Et puis re-bordel, Phil Fish est quand même un sacré personnage.
PS : Oui j'aime IGTM pour des raisons tout à fait subjectives et qui vont dans le sens inverse du but initial de la chose.
Et je conseillerai malgré tout à tout ceux qui s'intéressent de peu ou de près au feeling du développement d'un jeu d'y jeter un oeil, ça peut être intéressant à défaut de ne pas l'être pour en savoir plus sur l'environnement indépendant.
9 - Excellentissime, un grand cru. (après 2ème visionnage avec commentaire audio de la Team Meat)
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