Si George Cukor n'évite pas l'écueil du théâtre filmé, livrant une mise en scène bien trop statique pour pouvoir soutenir un rythme noyé par des dialogues, certes efficaces, mais un peu trop nombreux; ce serait être de mauvaise fois que de prétendre m'être ennuyé devant ce film, au contraire. A vraie dire une grande partie du crédit du long métrage revient à son casting, servant parfaitement le propos du film, à savoir la sphère mondaine; ses ragots, ses idées reçues....
Cukor réunit, deux ans après L'Impossible Monsieur Bébé, les mythiques Cary Grant et Katharine Hepburn. L'actrice, qui obtint sa troisième citation à l'oscar de la meilleure actrice avec ce rôle, offre une prestation tantôt truculente, tantôt dramatique mais toujours maîtrisée; là où son comparse apparaît impeccable dans un rôle tout en cynisme. Enfin, face à eux s'oppose, ou plutôt devrais-je dire complète, un James Stewart tout à fait juste et crédible en écrivain faussement impudent.
En somme, Indiscrétions s'avère une comédie efficace proposant une réflexion intéressante sur le mariage bien qu'elle manque cruellement d'énergie dans sa deuxième moitié, malheureusement un peu trop longuette.