Alors c'est l'histoire de Katharine Hepburn qui est comme toujours pétillante de vitalité. Evidemment, ça plaît à tout le casting masculin, et ça offre deux heures de situations incongrues.
On se demande souvent comment présenter du vieux classique à nos jeunes générations, en dehors des Chaplins ou encore des Méliès qui, dans ce cas, relèvent plus de l'anecdotique à leurs yeux que du véritable amour du cinéma. Il va sans dire que "the philadelphia story" est un beau spécimen à déterrer de nos vieux cartons !
En terme de comédie américaine, ça doit être le film le plus abouti que j'aie pu voir jusqu'à maintenant (mais j'ai encore beaucoup de retard à rattraper). Le contexte du mariage nous oppresse ; on se demande comment la situation pourra évoluer en un si court laps de temps. Le contexte social n'use et n'abuse pas de ses ficelles ; on joue sur une certaine finesse.
Pour ce qui est des personnages, on ne peut qu'aimer Katharine Hepburn et lui pardonner, voire l'encourager, de ses frasques qui ne sauront rester indiscrètes. James Stewart a obtenu l'oscar du meilleur acteur, et ce n'est pas pour rien. Le personnage, bourru du premier tour, révèle une humanité que l'on ne pourra s'empêcher de ressentir. Sa scène alcoolisée avec Katharine vaut toutes les picoles que j'ai pu voir au cinéma ; surtout quand on nous sort du very bad trip à l'heure actuelle...
Bon faut quand même rappeler qu'il s'agit de l'adaptation d'une pièce déjà triomphante, appuyé par un casting qui n'avait plus à faire ses preuves, le tout mis en scène par un réalisateur indéniablement doté de tout le talent nécessaire. Niveau prises de risques, on frise le zéro absolu. Niveau note, je lui avait mis 9 mais finalement je vais le monter à 10, juste parce qu'il parvient à me faire encore ressentir de l'émotion 2 semaines après visionnage ; rien qu'en écrivant quelques lignes à son sujet.