J’avais ce film dans mes envies depuis des lustres. Vu par bon nombres de mes éclaireurs et très bien noté de surcroît, j’en attendais beaucoup de bien. Le fait de me rendre compte au bout d’une heure de visionnage que je l’avais en fait déjà vu ne fut pas de meilleur augure.
Philadelphia story oscille entre réalisme dans le propos et bouffonnerie décalée. Ce mélange ne m’a pas vraiment plu car j’ai trouvé que le film ne faisait que se casser lui-même. Certains dialogues sont en effet assez fins et quelques fois mordants, mais certaines situations sont juste insupportables. Et quitte à me faire lapider, j’ai envie de dire que la grande responsable est Katharine Hepburn. Son personnage de femme totalement imbue d’elle-même mais adorée de tous est très agaçant, voire plus si affinités. Je n’ai réellement pas compris ce que tous ces hommes lui trouvaient pour lui tourner ainsi autour. Ce personnage est tout à fait inintéressant et l’actrice ne la rend que plus détestable par son jeu à outrance et sa silhouette d’anorexique.
Je n’ai que peu souri et me suis parfois un peu ennuyée. Heureusement, quelques personnages remontent un peu le niveau. Et même si leurs rôles sont parfois mal écrits, Cary Grant et James Stewart sont plaisants et la gamine est assez rigolote.
Je n’ai également pas du tout aimé la fin, sorte de pirouette imbuvable qui vient détruire une bonne partie du film. Voici donc un film qui aurait sans doute mérité d’être beaucoup plus absurde et burlesque, sans s’efforcer de vouloir caser des passages moins légers. Le déséquilibre est alors total et le château de cartes s’effondre dans un final improbable et tiré par les cheveux.
Dommage.