Indomptable Angélique par Alligator
Ahhhhh!!!! Les pirates! Les charmes de l'Orient! Enfin, les épices, les esclaves, le fouet!
"Indomptable Angélique" : il faut lire Angélique à dompter. Dans une histoire totalement improbable, quand le fantasme se confond avec l'invraisemblable, une Angélique qui fait tour à tour la gueule, le sourcil froncé, bat quelques cils la bouche entrouverte pour allumer la mèche puis fait éclater son courroux outré quand le monsieur a la bave aux lèvres et la zigounette à la main.
Noyée dans ses incohérences, elle finit dans les cales d'une galère pirate aux mains et autres extrémités des prisonniers que l'on a pris soin de libérer dans tous les sens du terme, puis enfermée dans une cage où des matous affamés ou caractériels se jettent en miaulant méchamment à ses pieds et gorges, finalement topless au centre d'une grande salle d'enchères remplie de vilains messieurs, autant de maîtres acheteurs potentiels. Bref, la femme objet dans toute sa splendeur.
La fin est on ne peut plus éprouvante. A peine a-t-elle retrouvé son amour perdu, pour lequel elle a subi tant d'humiliations et outrages, à peine a-t-elle le temps de retrouver son souffle après un coït qu'on imagine festif, que les deux zigotos se chamaillent pour des questions affectives, égotistes, d'une puérilité assez stupéfiante.
Alors si cet épisode est à l'image de ses prédécesseurs, d'une bêtise incroyable, au moins avons-nous droit à quelques poussées d'adrénaline. Vive la mer, vivent les pirates! De l'exotisme de pacotille. Merci.