Lorsque l’ont pose les yeux sur ce film on accepte de rentrer dans le quotidien d’une famille troublé par l’arrivée de la vénéneuse Gloria. Ce prénom si signifiant pour Fabrice Du Welz car dans ses précédents films elle est toujours le symbole d’une amour aussi passionnel que fou. Ici la folie est sous entendue et insidieuse, se répandant dans l’espace du château avec lenteur et subtilité. Entre la figure de l’artiste faussaire qui ne peut plus créer, la femme d’action voulant tout maîtriser et l’enfant en manque de reconnaissance. Cette Gloria entre en scène comme une sauveuse humble et vertueuse, cachant son visage obsessionnel et malsain. Ce trouble de la moralité se répand dans cette maison presque labyrinthique dont le centre serait le bureau de l’écrivain, là où toutes les réponses se cachent.
Dans cette œuvre le réalisateur change de son style habituellement brute et sans concession pour s’adonner à des plans plus posées, et esthétiquement composés. Cette transition intéressante se fait au profit des décors, de la maison mais aussi des environs qui nous emportent dans cette bourgeoisie solitaire. La violence ce se fait avant tout psychologiquement, contrairement aux œuvres précédentes qui montrait de manière ostentatoire les déboires violents des personnages désespérés. Ici le désespoir se trouver dans le quotidien, dans la perte d’envie, ou l’arrivée de changement dans une vie qui se voulait tranquille.
Une œuvre qui saura ravir les plus grand fan de son auteur, avec une approche nouvelle des thèmes qui lui sont chers.