Inédit dans nos salles, Inferno marque la rencontre entre le vétéran John G. Avildsen (réalisateur entre autres du premier et du cinquième Rocky et de Karate Kid) dont c'est ici le dernier film, et la star Jean-Claude Van Damme, pour ce qui se veut une relecture du mythique Yojimbo de Akira Kurosawa à la sauce tatanes dans ta gueule.
Coincé entre série B redneck et mysticisme indien à deux sous, Inferno est un ratage sur toute la ligne, pas assez rigoureux pour être pris au sérieux et pas assez con pour être drôle. Bavard, le film met bien trois quarts d'heure a démarrer, n'offrant finalement qu'une poignée de séquences même pas spectaculaires, entre deux tunnels de dialogues sans intérêt.
Mené par un Van Damme complètement à l'ouest et faisant le minimum syndical niveau chorégraphie, le casting joue affreusement mal, malgré la présence toujours appréciable de Larry Drake, Pat Morita, Danny Trejo ou encore Vincent Schiavelli. Ces pures gueules sont la seule véritable raison de rester au bout de l'heure et demie relativement pénible.
Affreusement télévisuel et torché par un cinéaste n'en ayant visiblement rien à carrer, Inferno, malgré la beauté de ses décors naturels et la présence de Bill Conti à la bande originale, n'est qu'un DTV bas du front de plus dans la longue filmo des muscles de Bruxelles.