Ô toi lecteur, si le titre de ma critique ne te dit rien, sache que cette réplique vient du film Ça : chapitre 2 et que non seulement elle m'a fait mourir de rire, mais en plus, elle sied parfaitement au dernier film d'Antoine Fuqua : Infinite a - à l'instar de Gemini Man sorti en 2019 - trente ans de retard et aurait très bien pu être une production Bruckheimer réalisée par Michael Bay ou Simon West qu'on nous aurait casée entre Bad Boys et Les Ailes de l'enfer, mais si le film avait effectivement été fait dans les années 90, ça aurait déjà été une vraie purge.
Alors c'est vrai que je suis un chouïa moins dur avec Infinite qu'avec Gemini Man dans ma notation (et puis, Ang Lee est un cinéaste que j'affectionne, donc la rage était forcément plus élevée) : d'abord parce que le concept est sympathique, loin d'être original puisque ça emprunte à droite (Matrix) et à gauche (Criminal : un espion dans la tête) et puis d'un pur point de vue spirituel, j'ai toujours été fasciné par la réincarnation, sauf qu'ici, il s'agit davantage d'un gimmick que pour provoquer la réflexion mais ça a au moins le mérite de rendre cohérentes les scènes d'action abusées
comme celle de la fin où Mark Wahlberg saute d'une falaise avec sa moto sur un avion, justifiée par le fait qu'ils sont la somme de toutes leurs vies passées et que du coup, ils savent à peu près tout faire
Mais les deux plus gros problèmes que j'ai eu sont : les personnages sont pas attachants, complètement monodimensionnels et franchement pas intéressants dans leur quête, que ce soit chez les protagonistes comme chez les antagonistes, mais limite, ce qui m'a encore plus choqué, c'est Antoine Fuqua en mode ballec, il est en pilotage automatique pendant tout le film, n'arrivant à communiquer aucune émotion, aucun frisson, vraiment, un film avec une ambiance complètement anesthésiée (faut voir la décontraction de Wahlberg quand son monde est révolutionné).
Bref, Infinite, c'est clairement une coupe mulet cinématographique : moche, daté et drôle à ses dépends!!