On dit tous un grand aurevoir à Shosana !

Lors de ma première tentative pour visionner ce film, j'avais été subjugué par la puissance de la scène d'introduction, mais malheureusement la suite m'avait profondément ennuyé, si bien que j'avais stoppé net la lecture. Mais voilà le temps ayant passé j'ai souhaité retenter ce Inglourious Basterds, et visiblement j'ai bien fait.


Je ne peux pas affirmer être un grand admirateur de Quentin Tarantino, je n'ai pas vu grand chose de sa filmographie hormis Kill Bill: Volume 1 et maintenant Inglourious Basterds, cependant j'ai aimé ces deux films sans vraiment ressentir le besoin de découvrir les autres pour l'instant, je pense laisser faire le temps et voir si mon désir change concernant ces derniers. Bref tout ça on s'en fout un peu finalement.
Inglourious Basterds se définit plus comme une sorte de prière cinématographique que comme un film classique, en effet Tarantino nous livre ici une œuvre passionnée et maîtrisée, parfois maladroite dans ses contrastes mais suffisamment sincère pour être appréciée à sa juste valeur. Inglourious Basterds est de toute évidence un très bon film, pas un chef-d’œuvre, mais une petite claque qui fait son effet si l'on y est réceptif.


Histoire de classer ça tout de suite, parlons des mauvais points, car oui le film parfait n'existe pas. Il y a une incohérence dans ce film, et elle concerne le langage. Bien qu'un Christoph Waltz qui parle français soit certainement l'un des plus beaux cadeaux qu'un cinéaste pouvait nous offrir, il n'en va pas de même avec le choix des changement de langues au cours du film.
Lors de la scène d'introduction, Waltz commence en parlant français avec un accent allemand, jusqu'ici tout va bien, puis pour les besoins de la scène il va parler également en anglais, ce qui nous indique donc que le français est probablement la langue principale du film, d'autant que beaucoup d'autres parties du film sont en allemand sous-titré. Mais là où l'incohérence se pose c'est lors du pitch de Brad Pitt face aux fameux "Bâtards", ce dernier incarne un personnage américain mais s'adresse pourtant en français à ses troupes. Les allemands se parlant en allemand tout le long du métrage, n'aurait-il donc pas été plus logique que les américains se parlent en anglais ? Faisant ainsi du français la langue principale du film, ce qui n'aurait pas choqué étant donné le contexte de ce dernier.
Simple petit réflexion personnelle, mais je voulais parler de ce point-ci. D'autant plus que j'ai vu ce film en VF, ce qui n'est pas la meilleure chose à faire.


L'autre point noir, enfin plus un demi point noir, c'est Mélanie Laurent. L'actrice nous gratifie à la fois de moments intenses et de scènes un peu plus surjouées et franchement moyennes. Une interprétation au final assez inégale et c'est dommage.


Néanmoins elle joue mieux la morte que sa Cottillarde de compatriote.


Outre tout cela, c'est évidemment du grand art. Tarantino possède un sens du cadre complètement bluffant, s'amusant avec la profondeur pour nous livrer une œuvre presque chorale et un bel hommage au 7ème art. Une sorte de fantasme suprême concernant la chute du Fürher. De toute façon le film a visiblement été pensé comme cela, une grosse pastiche bordélique mais savoureuse dans lequel on s'amuse avant tout. Inglourious Basterds c'est presque une comédie finalement, et cela se ressent dans les dialogues, drôles mais pertinents, d'autant qu'ils sont évoqués par des acteurs talentueux. Qui viennent apporter leurs pierres à un scénario assez barré mais maîtrisé, de manière à ne pas rendre cette période sombre encore plus barbante que certains films s'évertuent à la présenter (Oui Rose Bosh c'est à toi que je pense.).


Le casting est excellent, de Christoph Waltz qui joue ici le meilleur Nazi de l'histoire du cinéma, glaçant d'amabilité hypocrite, à Brad Pitt un légionnaire un peu gauche et lourd, mais bad-ass comme il faut. En passant évidemment par Michael Fassbender et sa classe légendaire, ainsi que Diane Kruger et Daniel Bruhl également très bons dans leurs interprétations.


Lyrique, drôle, esthétiquement violent, et surtout complètement barré, Inglourious Basterds est indéniablement un film incontournable sur la seconde guerre mondiale.

E-Stark
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le 24 déc. 2013

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E-Stark

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