Empire likes back
Aborder l’Empire intérieur exige du spectateur de nombreuses qualités, et poussées à un extrême auquel il n’est pas coutumier : patience, endurance, lâcher prise, tolérance, voire indulgence seront...
le 11 juin 2017
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Dernier long métrage de la carrière de David Lynch, "Inland empire" est le troisième et dernier volet de sa trilogie sur Los Angeles et Hollywood...
Parlant de la mort et de la renaissance, c'est son film le plus extrême depuis "Lost Highway" mais également le plus cryptique, et peut être le plus hermétique pour celui qui ne connait pas bien l'œuvre du grand maître...
Fan de la première heure du cinéaste, je dois avouer que la première vision du film m'avait déconcerté voire irrité... Cependant, certaines images me revenaient régulièrement à l'esprit. Je décidais donc quelques semaines plus tard et au prix d'une longue digestion de lui laisser une seconde chance.
Tout d'abord, c'est un film qui s'adresse à ceux qui aiment se perdre dans les dédales d'une construction apparemment chaotique...
Récit(s) quasi hypnotique (s) qui englobe (nt) plusieurs intrigues et du coup, plusieurs réalités, cet empire intérieur que nous invite à explorer Lynch est celui du subconscient ...
Ceci étant dit, si on lâche totalement prise, le voyage, bien que tortueux, peut s'avérer instructif et finalement fascinant.
Le récit central est celui de cette actrice, incarnée par une Laura Dern transfigurée et dont on mesure l'évolution lynchienne depuis la jeune fille innocente de "Blue velvet" en passant par une Lula déterminée et objet du désir de Sailor pour aboutir à cette femme à qui une voisine/medium prédit un destin funeste si elle tourne dans le film pour lequel elle vient de s'engager.
Tourné avec une caméra numérique et des procédés totalement nouveaux pour l'époque, Lynch s'amuse (ou pas) à nous perdre entre les intrigues et convoque ici tous les personnages emblématiques de son "bestiaire" pour une dernière danse... Comme ces lapins anthropomorphes, sortis d'un de ses courts métrages, qui apparaissent accompagnés de rires enregistrés tout droit sortis d'une sitcom.
Œuvre déstructurée et destructurante, "Inland empire" n'a pas fini d'être interprétée par les exégètes de l'imaginaire lynchien.
Créée
il y a 4 jours
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