Quelques années après le premier volet, on retrouve Batou, cyber-policier expéditif, et marqué par la disparition du Major Kusanagi. Il va alors se retrouvé mêlé à une enquête autour de robots meurtriers et de yakuzas. Alors que le premier film, sorti en 1995, exploitait des thématiques cyberpunk très pertinentes et très en avance sur leur temps (hyper-connectivité, dilution de l'identité dans des réseaux...), cette suite de 2004 se veut davantage métaphysique.
Mamoru Oshii conserve par ailleurs son style de narration : l'intrigue, assez simple au demeurant, passe au second plan, devant une série de réflexions philosophiques très directes, portant sur la différence entre un humain et sa copie, ou la projection que l'on peut faire de l'âme. Un choix qui ne plaira pas à tous, mais qui est toujours aussi singulier.
Visuellement, le film propose de bonnes séquences d'action, toutefois on regrette l'utilisation abusive d'images de synthèse, qui ont mal vieilli et qui nuisent à la fluidité des images 2D classiques. En somme, malgré ce point, cette suite est fidèle dans l'esprit à son prédécesseur, et plaira à ceux qui y ont adhéré.