Dommage, dommage. Si le premier opus nous avait séduit par sa fraicheur et son insouciance, sans jamais se prendre pour autre chose qu'il n'était, celui-ci n'échappe pas à la règle tacite de la suite hollywoodienne : plus de cascades, d'accélérations, de personnages, et surtout de retournements de situations en pagaille ! On n'en demandait pas tant...
On perd ainsi peu à peu la mince crédibilité qu'on pouvait concéder à une telle machination, et qui s'étiole au fil des minutes. C'est bien dommage, car la première partie était très réussie, alternant avec aisance et maîtrise le fun (BO bien choisie et rythmée, personnages haut en couleur) et la mise en place de l'intrigue et des nombreux stratagèmes.
Si Insaisissable premier du nom était rythmé par les différentes étapes d'un tour de magie (copier collé rappelant Le prestige de Nolan), ici nos cinq personnages voguent au gré du vent, sans savoir ni où ni pourquoi. Le problème ? Le spectateur finit par se rendre compte, malgré toute la poudre aux yeux qu'on lui envoie, qu'il n'y a ni fil conducteur, ni vrai projet autour du scénario. Réalisateur et scénariste n'ont ainsi pas créé une histoire, mais un enchainement de scènettes plus tape à l'oeil les unes que les autres : il n'y a pas de liant, et donc pas de saveur, jusque dans les plus belles scènes.
Petit clin d'oeuil :
C'est pas n'importe quel balai Harry, c'est un nimbus 2000 !
Au rang des bonus, incompréhensions et faux raccord à la pelle pour les plus rigoureux !