Depuis tout petit, je suis fasciné par la magie. Je suis vraiment très bon public pour ces tours et ces manipulations. J’avais donc été immédiatement attiré par la bande annonce de « Insaisissables » il y a quelques années. Le film m’avait beaucoup plu. J’avais trouvé que l’intrigue qu’il construisait autour de l’univers de la prestidigitation était bien écrite et prenante. C’est donc avec joie que j’ai vu arriver dans les salles la suite des aventures des quatre Cavaliers avec la sortie de « Insaisissables 2 » il y a quelques semaines. J’étais heureux d’avoir l’opportunité de retrouver ces héros pas comme les autres.
Les quatre Cavaliers ont disparu de la circulation depuis leur dernier tour de l’épisode précédent. Ils préparent leur retour avec classe et spectacle. Pour cela, ils ont prévu de voler la vedette à la présentation d’un riche et célèbre industriel de la technologie. Mais tel est pris qui croyait prendre. Au cours de leur représentation, tout part de travers. Leur fuite les mènera dans les bras d’un grand méchant qui a prévu d’en faire ses jouets pour mener à bien ses terribles projets…
La réussite du film est avant tout basée sur la complicité entre les quatre héros. Atlas est le surdoué qui rêve de devenir calife à la place du calife. Le magicien des cartes Jack et le roi de l’hypnose Merrit font un duo de chambreurs mutuels très réussi. J’ai regretté la disparition du casting de la jolie Henley. Le rôle féminin est repris par la dynamique Lula qui occupe l’espace avec talent. Sa volonté de se faire accepter dans le groupe donne des moments très drôles. Le quatuor fonctionne très bien autant durant leurs tours que durant les autres scènes. D’ailleurs, leur leader incarné par Mark Ruffalo est finalement en retrait dans ce second opus.
L’intrigue reprend les mêmes codes que dans le film précédent. Les Cavaliers accompagnent leurs tours magistraux d’une dimension dénonciatrice ce qui en fait des Robins des Bois modernes. Cette fois-ci, ils sont « embauchés » par un personnage obscur pour utiliser leurs talents à des fins malveillantes. Cela donne lieu à des magies de maestria très sympathiques. Une nouvelle fois, le film est spectaculaire et ne présente aucun temps morts. L’histoire est remplie d’idées divertissantes qui font qu’on ne s’ennuie jamais. Sans révolutionner les codes du premier épisode, le réalisateur les utilise avec soin pour offrir au spectateur un très bon moment de cinéma. Sans douter réellement du dénouement final, la curiosité quant au chemin qui mène à cette issue est constamment alimentée par les événements.
Le méchant prend les traits de Daniel Radcliffe. Harry Potter est passé du côté obscur. Il s’en sort plutôt bien malgré la qualité de ses adversaires. Il est l’origine de son lot de révélations et de rebondissements. Son côté « enfant capricieux » est bien exploité et participe à l’attrait de son personnage. Les protagonistes qui l’accompagnent dans ses noirs desseins jouent également leur rôle avec talent et amènent tous leur pierre à ce joli édifice.
Pour conclure, j’ai passé un excellent moment à retrouver cette bande de magiciens pas comme les autres. Le film enchaine les scènes spectaculaires et les moments plus légers et drôles. Le suspense est présent du début à la fin. L’histoire déroule à un rythme soutenu et l’ennui ne nous effleure jamais. La performance est d’avoir utilisé une trame proche de celle du premier opus sans pour autant dégager une impression de routine. Bref, « Insaisissables 2 » est un divertissement qui ravira les adeptes du genre. Il ne me reste plus qu’à espérer qu’un troisième épisode voit le jour. Mais cela est une autre histoire…