Belle partition, mauvais chef d'orchestre... !!!

Le cinéma suédois a connu dans sa période muette deux grands cinéastes avec Mauritz Stiller et Victor Sjöström, à partir des années 40 deux autres grands avec Alf Sjöberg et bien sûr (et là on peut carrément parler de géant absolu !!!) Ingmar Bergman ; entre ces deux périodes, le cinéma du pays ne semblait tenir que sur le réalisateur Gustaf Molander. Problème, celui-ci n'avait aucun talent. Il savait juste où poser les caméras et voilà...

Ce qui est fortement regrettable car le sujet de ses films était souvent intéressant, avec un pitch qui donne sérieusement envie de les voir. Intermezzo n'est pas une exception à la règle et avec un réalisateur formidable ça aurait pu donner quelque chose de grandiose. Une histoire d'amour entre un vieux violoniste de renom et une jeune pianiste talentueuse star en devenir, ça promettait un film où la musique serait un personnage à part entière et serait bien exploitée pour nous faire vibrer avec les sentiments des deux protagonistes.

Il n'en est rien. Les personnages jouent de la musique, parlent de manière emphatique entre (oui, la direction d'acteurs laissent à désirer, seule la jeune big star en devenir, comme son personnage mais en encore plus énorme, Ingrid Bergman, plus par son charisme et sa beauté incroyables que par son interprétation ici, réussit à donner quelques beaux plans !!!), et c'est tout...

Intermezzo ou comment un beau potentiel peut être gâché par un seul mauvais exécutant, une belle partition par un mauvais chef d'orchestre...