Si, sur papier, un mélange musical entre différents contes de fées pouvait être sympa, je n’attendais pas grand-chose de ce film… j’ai tout de même été déçu.
Terriblement mal ficelée, l’histoire s’enchaine beaucoup trop vite. Alors qu’on nous présente une quête impossible à la recherche de quelques artefacts magiques… celle-ci est terminée à la moitié du film. En fait, il suffisait de se promener dix minutes dans les bois pour trouver chaque objet.
« - Chef ! La quête est réussie, on a fini le film !
- Quoi ?! Mais on a encore quarante-cinq minutes à combler…
- …
- Pas grave, on va leur balancer une histoire de géante vengeresse et les personnages devront choisir entre sacrifier l’un des leurs ou s’allier pour vaincre cette terrible menace… on intercale quelques chansons sur la difficulté du choix à faire, sur l'amour et l'amitié et ce sera parfait ! Et comme on a embauché Meryl Streep, on aura au moins une nomination aux Oscars.
- Vous êtes un génie.
- Je sais. C’est pour ça que je suis le chef. »
Et ils l’ont fait. C’était pas top. C’était même naze.
Un autre problème majeur de ce film est qu’il n’arrive pas à se situer sur la ligne du second degré. D’une part, on a des personnages tragiques et sérieux qui ne pensent qu’au bien-être de leur famille et de leur entourage. D’autre part, on a des abrutis finis qui ne font strictement rien d’intelligent et qui ne servent qu’à déconstruire ou à confirmer le stéréotype attaché à leur personnage (parce que si les princes sont contraires à l’esprit « Disney », les demi-sœurs de Cendrillon n’apportent rien de nouveau… elles sont juste bêtes et méchantes).
Enfin, les chansons (on est tout de même dans un film musical) n’apportent aucun intérêt à l’histoire. On a parfois l’impression que le réalisateur et son équipe avaient oublié qu’ils faisaient une comédie musicale et hop ! on met une chanson sur l’importance du travail d’équipe ou sur la culpabilité. Si les prestations ne sont pas foncièrement mauvaises, les textes sont souvent vides d’intérêt et ces moments musicaux tombent à l’eau.
La seule qui retient mon attention (autant par sa nullité que par son autodérision suprême) est celle des deux princes… À l’image des personnages, la chanson est ridicule, mais elle est tellement clichée qu’elle en devient amusante... C’est donc cette chanson et ces personnages, ridicules et ironiques à souhait, qui permettent au film d’éviter la note humiliante du deux… et qui offrent également un titre à cette critique (que je n'ai pas besoin de justifier).