“Untraceable” est bel et bien un produit de son temps ! La saga « Saw », initiée en 2004, avait lancé la mode du torture-porn. Genre consistant à dépeindre des exécutions aussi cruelles et graphiques que possibles. Tandis que le web 1.0 s’apprêtait à faire place à l’internet des réseaux sociaux.
C’est alors que sort ce film, où une agente du FBI traque un tueur sordide, dont la spécialité est de mettre en scène ses victimes sur un site web. Plus les gens se connecteront, et plus la victime sera vite exécutée !
Il y a bien quelques facilités, mais informatiquement le film tient plutôt la route. Cheval de Troie installé par applications déguisées, jeu sur les adresses IP, tchat room, site viral… On est loin de l’informatique cinématographique des années 90, où un hacker prend le contrôle de tout et n’importe quoi en 5 secondes chrono et un PC portable moisi. Il y a même quelques éléments qui lorgnent vers le web 2.0.
Après l’intrigue est classique, mais divertit sans mal, servie par une réalisation tout à fait correcte. Les meurtres inventifs sont notamment très graphiques, mais sans (trop) verser dans la complaisance. En revanche, le film se prend étrangement au piège avec son propre message : l’humanité ne peut s’empêcher d’être voyeuriste en ce qui concerne la mort !
Enfin, Diane Lane est convaincante dans le rôle principal, et largement mise en valeur par l’histoire. Il faut dire que son équipe a l’air d’être une sacrée bande de boulets, ne faisant pas grand-chose pour contrer ce tueur…