Un ouvrier sans-le-sou arrive à Los Angeles à la recherche d’un emploi. Logeant dans un bidonville, il trouve par hasard une paire de lunettes qui lui révèle une étrange réalité. Il découvre ainsi une terrible et insidieuse invasion au sein de la société humaine, dont seule une infime partie est au courant.
Ce film correspond sans doute à l’idée dont John Carpenter se fait d’une comédie. Le héros, le jovial catcheur Roddy Piper, affiche un sourire inébranlable jusqu’à la fin. Le déroulement de l’histoire tient plus de l’aventure que de l’horreur avec quelques réparties sympas. La bande-son est un rock tranquille à l’image du caractère de son héros. Même la chute pourtant difficile (John Carpenter n'aime pas les happy ends, confère sa filmographie) finit par être marrante.
L’humour transparaît également sur la critique visionnaire des sociétés capitalistes et de leurs manipulations au travers des médias. Les messages subliminaux sont ridicules de naïvetés, et pourtant ils fonctionnent. Au-delà d’un simple film de science-fiction, John Carpenter dénonce le contrôle de la foule par des moyens fourbes au profit d’une petite élite. 30 ans plus tard, force est de constater la lucidité du réalisateur…