Film d'action US de 1985, produit par la Canon. Basé sur une histoire branque probablement écrite par un déficient mental, le film est avant tout une grosse pétarade pyrotechnique décomplexé et surtout décérébré au body count assez impressionnant. Allant franco dans la gratuité de la violence, les scènes d'action ne sont pas franchement géniales mais particulièrement gratinées. Un scénario crétin qui n'est qu'un véhicule à des scènes de tueries sans aucun impacte émotionnelle, mais au sous-texte faf bas du front. Montrant l'international rouge envahissant l’Amérique (bon les gars vont pas aller très loin ils sont à tout casser 500) et vont s'attaquer aux symboles des US, pour tuer de l'intérieur ce pays décadent. Mais face à eux un homme se dresse, le héros de l'Amérique, prônant la justice expéditive comme seule solution pour protéger la mère-patrie. Cet homme, c'est Chuck Norris, plus caricatural que jamais, héros bouseux du bayou, la crinière au vent, coupe du bois et chasse le crocodile avec son pote Joe l'Indien. Chuck est un dur, boit des bières le paquet moulé dans son jean, il se nomme Hunter (la finesse du truc), c'est un être omniscient capable d’apparaître là où ses ennemis arrivent pour les défoncer à la mitraillette et tant pis si au final il fait autant de dégâts que ces adversaires (la scène du supermarché), Chuck faut pas l'emmerder... Face à lui, très présent à l'écran quasiment autant que Chuck, Richard Lynch, l'homme à la peau de serpent, parfois hystérique et totalement halluciné parfait contrepoids au taciturne Norris. Cinéma nazebroque de vidéo-club, le film est d'autant plus navrant qu'il n'est absolument pas fauché niveau budget, accumulant les destructions et contant une belle quantité de figurants. Un film du mercredi au premier degrée, ou du vendredi après quelques bières dans le cornet, pour un spectacle dégénéré, monstre déviant du cinéma US des années 80.