Il s'agit d'un film de « politique fiction » réalisé durant la guerre froide et racontant l'attaque des USA par les méchants communistes russes. Il s'agit aussi d'un film de propagande visant à persuader les Américains d'augmenter le budget des dépenses militaires : le film insiste lourdement sur la mauvaise volonté d'une partie des citoyens américains à devoir payer des impôts et sur le fait que, ce qui entraîne la catastrophe (la plupart des grandes villes américaines sont rasées), c'est le manque de matériel. Il est probable que le film a dû être financé par le ministère de la défense américaine. Le film fait appel à des films d'archives montrant des déplacements de troupes, des opérations militaires, des bombardements, des explosions atomiques, etc. Cette pratique fréquente dans les petits budgets est ici portée à son comble. La moitié du film, si ce n'est plus, est constituée d'images d'archives, plus ou moins bien reliées entre elles par des séquences tournées par le réalisateur, lesquelles se passent le plus souvent dans un bar où les protagonistes assistent, par le biais d'un écran de télévision, à la progression des envahisseurs. Qu'on se rassure, le twist final nous montre que cette invasion n'était qu'une illusion provoquée par un hypnotiseur sur les clients du bar. Illusion salutaire puisque au réveil ils sont tous bien convaincus qu'il faut augmenter le budget du ministère de la défense ! Une série Z, que nous propose l'éditeur Bach films, d'un intérêt cinématographique à peu près nul mais d'un intérêt historique certain.