Après de multiples reports, et 5 ans d’attente, la vraie suite de la saga Ip Man débarque enfin (exit les films de Herman Yau).
Des reports liés en grande partie à Donnie Yen qui souhaitait éviter la suite facile et de trop, ce qui est plutôt rassurant.
Avec un budget plus important que les 2 premiers Ip Man, et quelques têtes connues comme Mike Tyson, et Danny Chan (le « nouveau » Bruce Lee), on ne pouvait qu’être curieux de cette nouvelle suite.
Retirons de suite, tout suspense, si Ip Man 3 n’est pas encore la suite de trop, Wilson Yip offre ici le film le moins bon de la trilogie avec pourtant une volonté évidente de faire plaisir aux fans, et de proposer un film plus riche en terme de contenu.
Pour résumer, Ip Man 3 est un film agréable à suivre, mais qui peut décevoir une partie des fans.
Contrairement aux 2 premiers opus, le contexte historique du film demeure moins souligné, et apporte n’apporte plus ici ce charme dépaysant (surtout pour un public occidental) que faisait le charme de la saga jusqu’à présent.
Le film propose des combats fan service naviguant clairement sur les moments forts d’Ip Man 1 et 2 mais encore avec une volonté de surenchère.
Le combat de 10 contre 1 passe ici à 11 contre 1, et le combat de boxe propose Mike Tyson en cast (soit le boxeur le plus connu au monde)
Mais si sur le papier le programme s’avère alléchant, ce n’est malheureusement pas le cas lors du visionnage. Sans être non plus mauvais, les 2 combats en question ne dégagent pas la même dimension épique que ses homologues.
Parmi la ribambelle de combats qui parsème le film (plus d’une dizaine), 2 sortent du lot. L’un par sa manière de filmer qui change des standards habituels, et l’autre par sa dimension épique.
Le combat contre le thaïlandais, et naturellement le combat final, qui représente ici la véritable nouveauté du film avec un rival d’un même art martial.
Les autres combats restent agréables à suivre notamment grâce à l’élégance des mouvements de Donnie Yen, mais demeure plutôt standard sur la forme, et un peu moins bien mis en scène que précédemment (peut-être lié à l'age de Donnie Yen, car mine de, il a plus de 50 ans maintenant).
En terme de thématique, le film gagne là encore, en terme de contenu, mais malheureusement au détriment de la fluidité du film avec ironiquement quelques longueurs. Toutefois, le film propose quelques moments touchants accompagnés d’une BO remarquable.
Conclusion
Ma critique semble plutôt négative, mais le film souffre la comparaison de ses 2 préquelles. Il subit le syndrôme « il était une fois la Chine 3 ». Mais j’ai passé un agréable moment devant le film, notamment grâce à un Donnie Yen charismatique, une excellente BO, et quelques passages dans le film qui sont efficaces. On pourra aussi regretter les rôles minimalistes de Mike Tyson et Danny Chan.