Un super petit film d'espionnage avec un Michael Caine tout jeune et frétillant.
Un poil indiscipliné, un tantinet érotomane, Palmer, Harry Palmer vous fait un café ou une omelette oignons poivrons comme personne.
Au milieu d'un sac de noeuds Londonien, notre espion rebelle va devoir cravacher ferme pour s'en sortir. Entouré de belles espionnes, de sombres agents américains, de flegmatiques méchants albanais et de ses chefs so british, Michael Caine impose déjà son style inimitable.
Le film respire les années soixante; la mise en scène abuse un peu de caméras penchées, d'angles improbables et de contre plongées mais tout ceci participe à l'ambiance et donne au film un petit cachet série B godardienne de bon aloi.
Dans la vision plus réaliste qu'à l'ordinaire de l'espionnage, nous sommes plus proches du Human Factor de Preminger que d'un James Bond, et ce n'est pas plus mal...
Le succès du film entraînera vite un couple de suites réalisées par Guy Hamilton puis Ken Russell, que je dois voir, et même deux tentatives improbables pour réveiller le mythe dans les années 90, toujours avec Michael, mais que je compte éviter...
En plus, revenir à l'Action Christine avec Pruneau et Jeannette pour passer la séance à mettre de maladroits coups de genoux dans le dos de Bayon avant de discuter du film avec lui à la fin ne peut laisser que de bons souvenirs...