Un film formidable qui comme "être vivant et le savoir" parle de la mort d'un proche d'Alain à travers ses réflexions quotidiennes. Ce film m'a surprit deux fois.

Etonnement, j'ai été moins emballé que la dernière fois, je trouvais le film émouvant dès le début mais je ne ressentais rien, c'était assez curieux vu que je parle pas de reconnaître objectivement que le film pourrait être émouvant mais de sentir une forme de potentialité qui ne se réalisait pas. Je me dis que c'est peut-être qu'on tarde à voir Irène contrairement à être vivant et le savoir où on voit les gens. Peut-être aussi que là on a pas dès le début une scène intense comme celle du twix qui embarque tout de suite. Là y avait quelques passages que je trouvais joli (ce qu'il dit sur la couette et sa grâce, ses yeux qui se voilent) mais j'étais quand même un peu déçu.


Et puis, à force de l'écouter parler, que j'arrivais à rendre réel Irène et leur relation, j'ai finis par retrouver (dans la dernière demi-heure en gros) cette "ambiance" de tristesse latente couplée à une sorte de mignonnerie de voir un homme se confier comme ça, jusqu'à ce que ça devienne réellement émouvant.

Par ce que là on parle quand même d'une femme morte sans avoir été heureuse, marquée par sa stérilité (et d'autre choses...). On devine que ça a forcément atteint sa relation avec Alain mais ce qui me rend triste c'est qu'en fait, on en sait peu sur Irène, finalement ça reste vachement suggestif et je crois que même Alain a manqué beaucoup de chose. Avoir ce genre de portait vaporeux de quelqu'un mort ya 50 ans, savoir qu'elle morte malheureuse, c'est triste mais ce n'est pas ça qui m'émeus je crois. Bon ya quand même cette scène dans le noir où, face à un miroir, alain s'adresse à irène, évoque un souvenir lumineux pour lui et s'excuse auprès d'elle (de quoi exactement ..?).

Mais c'est je pense leur relation, je ce que je en crois deviner, je sais que j'ai sûrement interprété pas mal mais je vois une relation de vrai amour mêlé d'incompréhension mutuelle (le plan sur les deux lits où Alain évoque qu'elle lui demandait tout et lui ne lui demandait rien, seulement exister est mon préféré) qui forcément créé de la souffrance et empêche vraiment de la dépasser et dépasser les malheurs qu'elle à subit, cette fatalité qu'elle a porté et qui la privait du bonheur, qui l'a fait passer à côté de sa vie, c'est vraiment terrible. Je l'imagine complètement perdue dans sa vie au point où l'amour de suffirait plus bien qu'il était était réellement là (comme Alain le dit face au miroir) au point où finalement, c'est peut-être une bonne chose qu'elle soit morte, pour elle et pour alain qui, si j'ai bien compris, cherchait à la quitter, d'une certaine manière il se sont libéré chacun de l'autre et irène en plus de la vie.

Ya aussi un passage où Alain lit son carnet de 72, en mai (donc après la mort d'Irène) où il a écrit qu'il pense à tout le mal qu'elle lui fait et où il finit par dire que c'était la vie et que ça faisait partie de la période de la lumière (où Irène était en vie) c'est vraiment beau, pareil, on devine une partie de comment il a réagit avec presque rien.


Et pourtant, les souvenirs disparaissent, il ne la voit plus marcher, il reste quelques photos et il reste ses regrets, pour qu'il fasse un tel film aussi longtemps après c'est qu'il n'en a pas finis avec cette histoire, qu'importe à quel point elle ait été belle.

Bref ce film arrive à être profondément touchant et se disperse moins dans des histoires bizarres de courges

Laiospeps
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le 20 oct. 2024

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