Iron Man First Avenger

Chez Marvel, avant le rachat par Disney, il fût décidé de ne plus vendre les droits de personnages rentables (X-men, Spiderman, Hulk...) à d'autres studios mais plutôt de produire soi-même les aventures cinématographiques de ses héros dessinés. Maintenant qu'on sait qu'il y a de la thune à y gagner.
Un premier projet est lancé, le choix du super-héros, crucial, se portera sur Tony Stark, le milliardaire et génie, qui porte l'armure rouge et or d'Iron Man. Préfèré des gosses (avec Hulk, sujet du prochain film comme par hasard) et donc beaucoup de jouets à vendre et un éventuel nouveau panel de lecteurs pour ce format déjà dépassé et décrié à sa naissance, le comic.

Malin, le scénario place son héros dans un réel possible, contextes et enjeux géopolitiques crédibles. Pourtant une certaine chronologie des comics est suivie (surtout par l'apparence des armures) et certains personnages iconiques (Pepper, Rhodes, Obadiah) ne manquent pas à l'appel, de quoi contenter quelques attentes parmi les (vieux) lecteurs, en plus des gosses. Et pour plaire à un maximum, il offre, certes de l'action a grands renforts d'effets spéciaux magiques, mais de l'humour et une bonne grosse dose de fun grâce à son point (très) fort, son acteur principal, Robert Downey Jr.

Après la traversée désertique de ces dernières années, un retour en douceur semblait s'effectuer, et là, Iron Man ! C'est pas génial ? Bah Si ! Après le visionnage force est de constater que personne d'autre ne fera mieux dans ce rôle. Robert Downey trouve le parfait équilibre dans l'attirance/répulsion qu'inspire ce personnage égocentrique, génial et frondeur. Un mec sympa qu'on ne peut s'empêcher de détester ou un connard qu'on ne peut s'empêcher d'aimer. Un génie qui ne s'ignore pas du tout mais qui a raison... Sauf quand il se trompe...
Bob, si sa prestation est excellente, est bien entouré. Gwyneth Paltrow, à ma grande surprise (d'habitude je la trouve plutôt insipide) se révèle une partenaire précieuse en ce qui concerne la comédie. Et la cerise sur le ponpon du gâteau du marin, métamorphosé par son crâne rasé et sa barbe soignée, Jeff-Dude-Bridges-Lebowski, dans le rôle du méchant de service. Assez peu utilisé finalement, il parvient en quelques scènes à distillé ça et là quelques oeillades à l'éclat du plaisir pervers qu'il prend en jouant, pour une fois, les bad guys.

La mise en scène n'est pas dingue, le cahier des charges l'en empêche, et Favreau semble de toute façon meilleur faiseur que créateur.
Le rythme lui, est bien senti car finalement, on prend le temps. Tant mieux pour Downey Jr, tant mieux pour nous.
Mais lorsque finalement, la plus célèbre des armures Stark fait son apparition (bonne moitié de film selon souvenirs), c'est comme une récompense méritée. Et même si après les X-men et Spiderman, on savait possible le rendu visuel des aventures de nos héros au cinéma, celui d'Iron Man est encore supérieur. Véritable rêve de gosse se déroulant à l'écran dans ses pirouettes et rayons laser.

Bon, il s'agit de ne pas totalement sombrer dans la nostalgie de mes lectures d'antan.
Le film reste tout de même très conventionnel, si on s'amuse beaucoup, l'intrigue ne réserve guère de surprises.

En misant sur le bon acteur, Marvel livre un premier film clinquant comme l'armure de son super-héros. Solide divertissement.