Il y a un peu de The Dark Knight chez Iron Man 3, lequel dévoile la chute d'un héros qu'on croyait inoxydable. Toutefois, Shane Black n'a chapardé à Batman que le concept du héros déchu pieds à terre, sans pour autant perdre de vue l'humeur décomplexée du personnage à travers un Robert Downey Jr à son meilleur.
Le début traîne un peu la patte, mais c'est juste le temps qu'il faut pour que les derniers engrenages se mettent en place avant que tout explose. Et des explosions, Iron Man 3 en regorge, fort de ses nombreuses séquences pyrotechniques aux faux airs de film catastrophe. Le scénario n'est pas en reste, bousculé de bout en bout par des rebondissements furtifs. Shane Black s'est amusé, et ça se voit. Les surprises s'accumulent sur 2 heures palpitantes battues par un rythme indégonflable !
On se sent tout petit face à un film comme Iron Man 3, à moins que cela soit face à Tony Stark, on ne sait plus trop. C'est un personnage caustique et nerveux à la réplique affûtée, qui n'en finit jamais de nous étonner tant son esprit est dérangé. En tous les cas, le troisième volet surprend suffisamment le spectateur pour panser les blessures du second, la partie noire du tableau. Et à la question "Est-ce l'homme qui fait l'armure ou l'armure qui fait l'homme ?" posée dans l'épisode précédent, il y répond avec maestria. Et parce qu'il mêle savamment l'intériorité du héros et le spectacle, ce final explosif devient le meilleur de la série, à n'en pas douter s'il vous plait.