Le syndrôme Pearl Harbour en moins pire
J'ai beaucoup aimé le premier. Le second m'a plus déçu mais, après tout, Iron Man fait parti de ces films où l'on pose le cerveau. Après tout, l'ami Robert a toujours deux trois vannes sympas.
Et puis vint ce troisième opus, que j'attendais avec une certaine impatience et l'envie de quelque chose d'autre. C'est bon, je l'ai eu, mon autre chose. Voilà qu'on sort des tiroirs le héros qui se pose des questions existentielles. Voilà le héros qui est faible, pris de crises d'angoisses terribles. Voilà le héros qui comprend que son principal trésor c'est Gwyneth.
Pour être tout à fait franc je n'ai pas envie de passer trop de temps à causer de ce film. Il m'a fait passer 2h devant un écran, après une journée bien remplie. Je ne me suis pas endormi, j'ai souris deux ou trois fois. Je n'ai pas eu besoin de remettre mon cerveau en marche car il n'y a rien à comprendre. De scénario digne de ce nom, il n'en est point. Parce que si un frustré d'un RDV sur un toit doit faire office de super méchant, je dis les gars, quand même, à 'ment donné, faudrait essayer de chercher quelque chose de plus percutant. Et quitte à utiliser un pauvre gosse abandonné par son père, on a le droit aussi, de l'utiliser.
En fait j'ai l'impression, d'où mon titre, d'avoir assisté à un reboot du syndrome Pearl Harbour. Bay avait dit à l'époque avoir voulu faire péter des bateaux. C'était sa seule ambition, dézinguer du bateau. Alors il a rajouté un trio amoureux à la con, des ralentis à la con et toute une série de trucs à la con et on a eu un film à la con. Ici, c'est un peu pareil : Shane Black voulait de l'humour décalé punchy comme dans l'Arme Fatale et mettre tout plein d'Iron Man partout. Pour l'humour Robert est un bon client ; pour les Iron Man, la dernière séquence sent la jubilation du réalisateur de tout péter, comme il l'a fait sans aucun intérêt pour la maison de Stark. Bref il s'est fait plaisir en oubliant de donner un peu d'âme et de corps à son film.
Alors comme je ne me suis pas totalement emmerdé, je laisse la moyenne. Mais cet opus est plat, jamais jubilatoire, jamais vraiment fun. Aucun charme, aucun suspense et, à dire vrai, je vais vite l'oublier et pas le revoir sauf, peut-être plus tard, avec mes petits enfants.
Au moins a-t-il le mérite de me pousser vers une prochaine critique : un film avec du fun, de l'humour, de l'amour, un vrai méchant. Un pur moment jubilatoire, un vrai film d'aventure capable d'entretenir mon âme adolescente : La Momie !