Quand l'art mûr devient prison...
Il est toujours difficile de réaliser le troisième opus d'une série qui a bien fonctionné.
Dans le cas d'Iron Man, le gant est relevé ! Robert Downey JR apporte à son personnage son époustoufflante suffisance, son charisme rayonnant, ses impayables répliques d'auto satisfaction. Cependant, en dépit de ses rodomontades, Tony Stark est sujet à des angoisses, des malaises profonds. Il ne pourra les surmonter qu'au prix de choix effectués dans la douleur.
Tandis que les deux premiers opus se révélaient relativement linéaires, ce dernier film assume des révélations (surtour une en fait) particulièrement surprenante. J'ai adoré le lever de voile sur un théâtre d'ombres au goût acidulé. La vision du terrorisme dans ce film suscite la réflexion sur les enjeux médiatiques des actions violentes.
En revanche, je critiquerais davantage certains choix plus convenus :
-la présence d'un enfant qui sert de faire valoir pour donner de l'humanité à Stark (c'est toujours bon esprit de cibler les familles, valeur sûre des spectateurs) ;
-l'histoire d'amour qui fait plus que jamais tapisserie (il faut bien attirer le public féminin aussi ^^ ) ;
-une débauche d'armures de haute technologie qui fonctionnent encore alors qu'elles sont prodigieusement endommagées... (il faut bien satisfaire les bas instincts du public masculin ^^) ;
Bon, c'est également un passage obligé de renforcer les pouvoirs des méchants au fur et à mesure des épisodes et ce fim n'y échappe guère : il y a de l'explosion, du bourrinage puissance 10.
Au final c'est un film survitaminé qui laisse peu de place aux temps morts mais soulève tout de même des questions intéressantes.