Gaspar Noé signe avec "Irréversible" un film-coup de poing, littéralement, ponctué de deux scènes de violence physique (et psychologique) assez insoutenables, dont celle du fameux viol, au centre de la promo du film, qui s'étend sur plus d'un quart d'heure, forcément éprouvant.
Certains y ont vu un opportunisme malsain, ce qui n'est pas exclu, mais ils en ont perdu de vue les qualités bien réelles de l'oeuvre de Noé.
Son deuxième long-métrage bénéficie d'une structure narrative innovante et efficace, qui s'inscrit parfaitement dans le sujet du film et permet une réelle osmose entre le fond du projet et son aspect formel.
Monica Bellucci trouve ici son rôle le plus marquant au cinéma, parfaitement entourée de son mari (à la ville comme à l'écran) Vincent Cassel, et surtout d'Albert Dupontel que je trouve confondant de justesse dans son personnage de meilleur ami du couple, ancien amant de madame, un mec cérébral et frustré sexuellement.