LE film français qui a dû faire le plus scandale lors de ces quarante dernières années, à cause d'une séquence, en particulier, à laquelle tout le monde a l'air de juste résumer tout le film. Je ne spoilerai pas en disant que c'est la scène du viol dans le tunnel. Celle, avec peut-être le scène du début avec l'extincteur, qui a fait s'évanouir des spectateurs lors des premières projections à Cannes...
Irréversible a une "originalité", que son réalisateur Gaspard Noé a "piqué" à Memento de Christopher Nolan, à savoir que l'ensemble est antéchronologique. La première séquence est donc la dernière dans l'ordre chronologique et ainsi de suite jusqu'à la dernière, qui est donc la première ; ce qui fait que cela se termine sur un faux happy-end.
Ce procédé narratif aurait pu fonctionner s'il n'avait pas été noyé sous l'interprétation des acteurs qui franchement jouent comme des pieds, mention spéciale à Vincent Cassel, des scènes totalement ennuyeuses comme celles du métro ou de la soirée, et une première demi-heure qui donne l'impression d'être filmée et jouée par des types défoncés au LSD, ce qui ruine entièrement la puissance qu'elle aurait pu avoir. Dans cette optique, je suis resté complètement de marbre devant le tabassage de l'homme à coups d'extincteur.
Quant à la "fameuse" séquence, celles du même type que l'on voit dans I Spit on Your Grave et dans Il était une fois en Amérique m'ont beaucoup plus marqué. Et le jeu pourri de Monica Bellucci pour les scènes qui viennent après (ou avant, ça dépend de quel point de vue on se place !) n'encourage pas l'empathie pour son personnage par la suite.
Seul instant de grâce, le moment d'intimité du couple sur Mon Manège à moi version Etienne Daho, où l'alchimie entre Cassel et Bellucci écrase complètement la nullité de leurs interprétations.
Donc aussi étonnant (et choquant !) que cela puisse paraître, Irréversible m'a laissé indifférent.