Après « La Main du diable », « Rendez-vous avec la peur » et « Jusqu'en enfer », une nouvelle histoire de malédiction que l'on doit transmettre à une personne sans qu'elle le sache afin de nous en débarrasser... Et une fois encore une grande réussite. Si l'idée est quasiment identique, David Robert Mitchell en propose une vision totalement personnelle pour nous prendre à la gorge d'emblée sans jamais en faire trop. Cela pourrait tourner au désastre, et pourtant tout fonctionne : il faut dire que l'évolution de l'intrigue est d'une rare intensité, la musique électronique complètement dingue (d'autant qu'utilisée beaucoup plus intelligemment qu'on ne pourrait croire) et surtout la mise en scène d'une inventivité inouïe, sachant exactement quand nous surprendre à travers des effets tout simples, mais incroyablement efficaces. Alors quand en plus les personnages sont finement écrits et interprétés avec talent (la belle Maika Monroe en tête), on se dit qu'il ne vous reste plus qu'à vous jeter sur ce modèle de film d'angoisse : stylé, envoûtant, implacable, mi-Carpenter mi-Jacques Tourneur (entre autres références), d'une étrange beauté et à l'atmosphère unique en son genre : LA claque de ce début d'année 2015.