Le mois que l'on puisse dire c'est que It Follows dépoussière le film du genre. Et pourtant on peut se dire que le film de zombie on a déjà vu ça 100 fois. Mais ce qui change ici c'est le mode de propagation du virus (qui nous rappellerai presque un mélange entre un The Thing de Carpenter et un Teen Moovie) on pense directement au virus du Sida. On peut y voir une Mais surtout, ce qui change c'est qu'il y a un soin apporté à la réalisation, on est loin de la série B. C'est d'ailleurs la grande qualité du film. La photographie est magnifique, et la mise en scène sait nous captiver. En plus, il y a une bonne Bo, qui ne tire pas vers le teen movie, mais qui au contraire participe à ancrer ce film dans une ambiance angoissante et prenante. Oui, car la force de ce film, c'est son pouvoir captivant, alors qu'il raconte au fond quelque chose d'assez banal. Les 30/45 premières minutes sont en cela une véritable claque, tant visuel qu'immersif. Entre les visions de la bête magique, et un réalisateur qui prend son temps pour exposer son univers c'est assez magique. Mais il faut ensuite avouer que le film suit la même dynamique jusqu'à la fin, ce qui fait qu'on s'ennuie un peu. C'est vraiment dommage, parce qu'on avez potentiellement là un film qui se serait inscrit au panthéon du genre, à défaut de cela nous avons un bon film porté aussi par une bonne performance de Maika Monroe à suivre tout comme son réalisateur: David Robert Mitchell. Il faut aussi rajouter que les films de zombies sont souvent vu comme une critique sous-jacente de la société de consommation. Ici, cela serait plus dans le domaine de la banalisation sexuelle à outrance. Je trouve ça bien sentie, et plus intelligent qu'une simple critique de consommation qui est en général un prétexte à faire un film de zombie. Parce qu'on fond on ne connait pas l'origine de ce virus, tout comme le sida en somme. De plus la critique n'est pas que sexuelle, pais aussi sur notre façon de considérer l'autre comme différent de nous même. En effet, lorsque le virus est transmis de personne en personne, c'était comme si l'autre n'était qu'un objet ayant pour but de faire survivre mes propres intérêts.