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De 1895 à 1930, le cinéma italien a produit plus de 10 000 films, dont il n'en reste qu'une poignée aujourd'hui. Soit ils sont perdus, soit détruits par les nazis, ou alors la structure chimique des pellicules étant le nitrate, hautement inflammable, ils peuvent avoir brûlés.

A l'aide de la narration assurée par Fanny Ardant, le documentaire reconstitue une histoire oubliée du cinéma, avec des avis d'époques sur ce qu'on appelait le cinématographe.


L'idée en soi est intéressante, car elle permet de ressusciter des choses qu'on pensait perdues, et on remonte le temps, près de 35 ans de l'histoire italienne, avec la politique, la guerre, les actualités en somme, jusqu'aux prémices du fascisme. Mais c'est aussi l'occasion de découvrir des stars de l'époque, en particulier féminines ; Lyda Borelli, Francesca Bertini et Pina Menichelli, surnommées les divas du cinéma italien. Leur destin en soi est exceptionnel, car elles arrêteront très jeunes leurs carrières, pour se consacrer à leurs vies de famille, comme si le muet était en quelque sorte leur prison temporelle. Il y a énormément d'extraits, notamment des péplums, et une anecdote amusante de Federico Fellini, qui a tellement été impressionné par Maciste en enfer à l'âge de 6 ans qu'il dit que toute son œuvre est une volonté de refaire ce film.

Mais autant la forme se voit sans déplaisir, notamment grâce à la narration et à la musique, il y a une forme d'aridité qui risque de laisser pas mal de monde sur le carreau. Il y a des citations à la manière de Godard qui interviennent dans le fond, il y a très peu de sources sur les citations de Fanny Ardant, on ne connait pas les extraits ou presque, comme si on devait déjà être les spécialistes du muet italien.


Ceci mis à part, c'est une initiative originale, entièrement axée sur ce cinéma quasiment disparu, et qui mérite sa part de lumière avant de partir en fumée.

Boubakar
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Boubakar

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