Un massacre
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Ils sont venus, ils sont tous là! Comme à l'époque où l'on retrouvait toujours ces mêmes noms symboles de comédie franchouillarde tels Pierre Tornade, Jean Lefebvre, Darry Cowl ou Henri Guybet, Alain Berbérian ressuscite cet esprit en introduisant ce qu'on pourrait presque appeler « les nouveaux beaufs » (« Les Nouveaux Monstres » serait en effet beaucoup trop insultant à l'égard du film du grand maître de la comédie italienne Mario Monicelli) tant leurs palmarès apparaît déjà aujourd'hui bien chargés : Frank Dubosc, Magloire, Bernard Farcy, Kad et Olivier période poids lourds, même ce bon Jacques Villeret n'est surtout pas exempt de quelques casseroles aux fesses bien lourdes à porter, sans oublier bien évidemment notre Michael Youn national qui parvient ici à des sommets d'insupportabilité rarement atteints auparavant. Et que je hurle, et que je suis ridicule, et que je fais des grimaces pour tenter de combler les lacunes intersidérales de mon jeu caricatural, pour ne pas dire inexistant. Mais attention, il serait tout de même un peu facile de mettre tout sur le dos d'un acteur certes mauvais, mais qui n'est nullement responsable de toutes les horreurs qui nous sont infligées durant 90 (très très) longues minutes. Couleurs d'une laideur insigne, scénario écrit sans aucune âme ni talent et gags anémiques (la Princesse s'appelle ici « Prattywoman » (prononcez avec l'accent arabe bien sur) : et le pire, c'est que le réalisateur semble avoir vraiment trouvé ça drôle) : nul doute que la comédie française a définitivement touché le fond, continuant avec entrain le chemin de croix et même à creuser la tombe qu'elle a commencé il y a de cela déjà bien longtemps. Notons tout de même que le film réussit à se faire légèrement moins calamiteux dans sa dernière demie-heure (on en est désormais réduit à cela : trouver les films moins calamiteux à certains moments que d'autres : c'est tout dire) et qu'une bonne nouvelle n'arrivant jamais seule, on se dit que René Goscinny aura moins eu la chance de ne pas avoir vu son grand esprit souillé de la sorte, et qu'en tout cas ce qui apparaissait chez lui comme un jeu de mots très drôle (Iznogoud) nous apparaît ici bien plus comme une confession du piètre niveau de l'ensemble, au point d'ailleurs que ce n'est même plus « Iznogoud » que le film aurait du s'appeler, mais à coup sur « Izveryverybad ». C'était sans doute moins drôle, mais au moins était-ce nettement plus proche de la réalité.
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le 29 mars 2018
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