Gérard Lanvin joue Gérard Lanvin, un acteur qui doit tourner un film de guerre situé en Provence, mais tout ne va pas se passer comme prévu. Le réalisateur pressenti lui fait faux bond à 24 heures du tournage, d'où un risque de modification sur le plateau, et surtout, il va rencontrer Momo, un fan un peu collant...
Décidément, Gérard Lanvin et Philippe Guillard ne peuvent plus se séparer : pour leur troisième collaboration après Le fils de Jo et Papi-Sitter, le sujet n'est autre que Lanvin lui-même, qui se moque gentiment de son rapport à ses admirateurs, lesquels n'arrêtent pas de l'embêter pour faire un selfie, y compris quand il sort des toilettes d'un train, et en particulier son rapport avec cet admirateur, joué par Artus, pas méchant, mais qui demande beaucoup d'attention.
En fait, le film flirte un moment avec une bonne idée à la Dix pour cent, c'est-à-dire montrer les difficultés d'un tournage avec un nouveau réalisateur qui change sans arrêt le scénario, ce qui le don d'agacer Lanvin, ou alors de lui donner des indications de jeu qu'il ne comprend pas, comme incarner un rhinocéros dans le regard, mais ça tombe assez vite à plat avec les bêtises d'Artus, un personnage qu'on aurait pu voir chez Francis Veber, pas très finaud, mais d'une grande gentillesse, à cause bien entendu d'un trauma...
Au fond, ça reste assez court pour ne pas trop ennuyer, ce qui est bien, car on s'amuse de deux-trois gags, un caméo vocal de Olivier Marchal, la répétition d'un monologue à la Michel Gondry au milieu de nulle part et du bricolé comme décors, Gérard Lanvin qui ne s'énerve pas, et ça sera vite oublié. Tout comme le bide en salles.