Dès les premières images, le film m’a évoqué un livre, « Happy Hand » de Guillaume Laurant, pas étonnant puisqu’il s’agit de son adaptation. Ce qui est plus étonnant c’est que je connaisse ce livre, qui est très méconnu (il n’a même pas une seule note à ce jour sur ce site)… Je l’avais gagné lors d’un concours et j’avais commencé à le lire, sans jamais parvenir à la fin, car il ne m’avait pas plu, ce qui n’est pas le cas de ce film d’animation. Si la magie et la poésie ne m’avaient pas satisfait sur le papier, j’avais même trouvé ça un peu grotesque, à l’écran tout est différent et efficace. Ainsi j’ai pu aller au bout de cette histoire grâce à cette adaptation cohérente et remarquable.
Le scénario sublime une métaphore, Naoufel a laissé une partie de lui-même derrière lui, une main qui illustre sa joie de vivre et son innocence perdue. C’est un combat pour surmonter le deuil auquel on assiste ici, et c’est formidablement beau et magnifiquement mis en scène.
L’œuvre ne présente pratiquement que des qualités. L’animation est sublime, joli, inspiré, et surtout, propre à l’œuvre. L’histoire est poétique, le rythme fonctionne bien, l’ambiance est délicate. La musique est magnifique.
Ce film est une pépite. Je vous le conseille vraiment et je ne voudrais pas trop vous en dire pour ne pas vous gâcher le spectacle. N’hésitez pas, regardez ce film.
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