J'ai rencontré le diable par tzamety
Le cinéma sud-coréen se porte bien depuis quelques années et ce n'est pas ce film qui viendra me contredire.
Réalisateur du sublime A bittersweet life, le réalisateur nous plonge ici dans un jeu du chat et de la souris jusqu'au boutiste.
Il est difficile de trouver un adjectif pouvant qualifié de façon précise cet oeuvre. J'ai été à la fois tétanisé et en même temps admiratif quant à la manière de constamment inverser les rôles.
Ici pas de manichéisme, plus le film se dévoile et plus l'on se demande qui est réellement la pire des ordures entres les deux personnages.
C'est de là que le film puise toute sa puissance car on ne cherche pas à savoir si le fiancé de la victime va choper le serial-killer (ceci intervient dans la première heure du film!!) mais pousse plus à se demander ce que nous serions prêt à sacrifier afin d'assouvir notre soif de vengeance. Car oui, il est aussi question de sacrifices, la perte de notre innocence et de notre humanité dans le seul but de rendre justice.
Finalement, on est face à un chef d'oeuvre lugubre, une longue marche funèbre où l'espoir est inexistant, une descente aux enfers où personnes n'en sortira indemne même le spectateur.