Eh ba ! Quatre idées de mise en scène en à peine une minute, on ne voit pas ça tous les jours ! Sans surprise toutefois, Samuel Fuller se montrera plus classique en ce qui concerne le reste du film, ce qui ne veut pas dire que celui-ci est sans intérêt. Au contraire, on apprécie la démarche très réaliste du réalisateur de « Shock Corridor », presque documentaire dans sa photographie et son évolution, nous évitant avec bonheur pas mal de clichés héroïques et de bons sentiments, deux problèmes récurrents du genre. Quelques scènes dures vont d'ailleurs dans ce sens, n'hésitant pas à montrer la guerre comme elle est : injuste, pour ne pas dire assez dégueulasse. Le résultat est moins transcendant que ce début en fanfare nous laissait espérer, mais « J'ai vécu l'enfer de Corée » reste une œuvre de qualité, connaissant bien son sujet et restant crédible de la première à la dernière minute : une réussite.