Harcèlement, quand tu nous tiens...
C’est d’Italie nous vient cette oeuvre au ton plutôt âpre et tendu, réalisée par la fille de Luigi Comencini, Francesca.
L’entreprise dans laquelle travaille Anna est rachetée par une multinationale. Les nouveaux responsables ne vont pas tarder à chambouler quelque peu l’organisation, et ce au détriment d’Anna et de ses habitudes et modes de vie, entre autres.
Le personnage interprêté tout en sobriété par Nicoletta Braschi est la proie d’un harcèlement moral exercé contre elle avec une férocité à peine dissimulée. Le système dans lequel elle est prise ne fait visiblement pas de quartier et la fait sombrer peu à peu dans une indicible souffrance. Le film, tout en mettant le doigt sur un problème peu abordé au cinéma, incite vivement à son spectateur à prendre position par rapport à ce type de problème. De plus, ce film montre qu’il y a toujours un recours, quelque soit la situation et l’on peut saluer cette note d’espoir.
(cette critique est parue dans le journal satirique liégeois "Le Poiscaille" en janvier 2013)