Mariés depuis cinq ans, Paul et Mathilde filent le parfait amour en dépit que Paul est un glandeur, entendre un chômeur professionnel, entretenu avec indulgence par sa femme. Paul se voit inventeur, et qui sait si sa dernière création ne va pas connaitre le succès.
"J'invente rien" est une petite comédie sympa comme on qualifie parfois les comédies modestes et inabouties, voire ratées. Le réalisateur Michel Leclerc ne maitrise guère son sujet, entre insuffisances et clichés, pas plus que la mise en scène, décousue et rudimentaire. Avec ses personnages primesautiers, et dans un esprit gentiment loufoque, Leclerc trouve d'abord un ton original pour évoquer la vie bohème du couple Kad Merad-Elsa Zylberstein ou pour faire le plaidoyer de l'oisiveté.
Mais plus on avance dans le film et plus l'absence de style, de subtilité scénaristique ou d'une réelle singularité se fait jour. Le conflit conjugal entre Mathilde et Paul lorsque
la réussite de ce dernier lui monte à la tête
est même tout ce qu'il y a de plus commun, soulignant ce qu'il manque d'épaisseur aux personnages.