Léon,un veuf vieillissant,apprend qu'il a un cancer du genre qui va le tuer bientôt.Il veut avant de partir réconcilier ses deux filles qui ne s'entendent pas du tout.La raisonnable Mina,médecin très sérieuse,est donc chargée de convoyer sa soeur aînée,la cigale Vali,une chanteuse ratée,jusqu'à Paris où elle doit passer une sélection en vue d'obtenir un poste de choriste sur la prochaine tournée de Céline Dion.Troisième et dernière en date des réalisations de la comédienne Géraldine Nakache après "Tout ce qui brille",succès inattendu,et "Nous York",une bonne plantade,"J'irai où tu iras" est assez médiocre et est passé plutôt inaperçu lors de sa sortie.Géraldine s'est beaucoup impliquée,comme d'habitude,en réalisant,scénarisant et jouant cette comédie dramatique convenue s'appuyant sur des ressorts usés sans grande imagination et sans énergie.Le père aimant et extravagant,les frangines antagonistes qui s'aiment quand même au fond,les traumatismes familiaux,les disputes et les réconciliations,l'auteur déroule mollement ces éléments habituels dans ce style d'oeuvre.Du coup le film oscille entre moments drôles ou émouvants et instants d'ennui ou d'agacement.Le papa est sympa mais souvent envahissant et parfois très con,comme quand il feint d'être atteint de certains handicaps.Vali est l'aînée mais c'est une débile immature qui échoue partout,que ce soit dans sa carrière artistique ou sa vie amoureuse,et qui en plus boîte car elle s'est pété la jambe et porte une attelle.Seule Mina est un beau personnage,cette petite soeur mal-aimée contrainte d'être solide pour tout le monde qui elle a réussi sa vie forçant le respect.Les relations tendues entre les deux filles portent le film mais tout ça manque trop de nerf,d'idées et de qualité des dialogues pour convaincre.Ce qui est le plus payant finalement est la description caustique des soutiers du showbiz,ce petit monde de galériens ayant loupé le train de la gloire et s'accrochant désespérément à l'espoir que la chance tourne.Vali est emblématique de cet univers.Plus ou moins douée,elle a participé à une saison de la Star Academy sans aller très loin dans la compétition.Depuis elle rame de baloches en mariages et cette perspective de devenir choriste de son idole lui apparait comme le Graal,ainsi qu'à tous ses compagnons de misère qui finissent,d'audition en audition,par se connaître,sympathiser et former une sorte de famille à la fois touchante et pathétique se baladant de hangars de banlieue en logements précaires.Jusqu'à ce que la compétition féroce vienne naturellement briser cette bonne entente.L'humiliation des sans-grade du spectacle est également bien montrée à travers la fête du début avec ses invités moqueurs ou le mariage chinois et sa confusion d'identité.Géraldine Nakache,qui ne s'arrange pas en vieillissant,ne parvient guère à donner du relief à un personnage plus exaspérant qu'émouvant.Heureusement que sa copine Leïla Bekhti,qui était déjà sa co-vedette dans ses précédents films,tient la baraque en interprétant solidement cette jeune femme rationnelle mais frustrée de n'avoir pas une meilleure relation avec son aînée.Patrick Timsit fait preuve d'une belle humanité en père têtu bien qu'affaibli.Pascale Arbillot,affublée d'une invraisemblable crinière,est à côté de la plaque en logeuse bavarde alors que Xavier Guelfi,le comparse de Julie Depardieu dans la série télé "Alexandra Ehle",effectue une minuscule apparition en noceur arrogant.La musique signée de la chanteuse Camille est sans intérêt mais on a droit à quelques tubes car Géraldine est fan de variété francophone,on se souvient de son excellent duo avec Leïla dans "Tout ce qui brille" sur le "Chanson sur ma drôle de vie" de Véronique Sanson.Ici on peut entendre "Babacar" de France Gall,"Ordinaire" de Charlebois et bien sûr "J'irai où tu iras" de Céline Dion.Notes et critiques de films de Géraldine Nakache publiées précédemment:"Nous York"-2,"Tout ce qui brille"-3.Moyenne:3.

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le 10 janv. 2024

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