La jolie touche française.

Difficile de ne pas succomber à un film comme « Jack et la mécanique du cœur ».

Le film a toutes les qualités et réunit tout ce qu’on aimerait voir à chaque dessin animé qui sort au cinéma : une histoire pleine de magie et d’aventures, un humour subtil, une ambiance visuelle unique, une animation fluide sans être ultra-conventionnée, et une bande-son d’exception. Tant de points qui font que ce genre de film est susceptible de plaire autant aux petits, qu’aux jeunes, et qu’aux grands enfants que sont leurs parents. Et c’est une production française en plus. Et réalisée par un passionné, un homme qui aime son histoire et qui la défendra jusqu’au bout : le génial Mathias Malzieu.

Que demander de plus ? Les aventures de Jack sont attendrissantes, et de par sa courte durée, il est impossible de s’ennuyer durant les péripéties. L’histoire d’amour entre Jack et Miss Acacia est très mignonne sans tomber dans la mièvrerie. Il y a même un hommage marqué à George Méliès. Le point fort le plus remarquable étant les parties musicales, assurées par le groupe Dionysos, illustrées avec beaucoup de beauté.

Un unique minuscule reproche pour les doubleurs choisis qui sont, hormis le grand Jean Rochefort, plus habiles pour chanter et jouer la comédie que pour faire vivre des petits êtres numériques uniquement grâce à leur voix. L’interprétation de Grand Corps Malade est un massacre, celle d’Olivia Ruiz n’égale jamais les parties chantées, et celle de Mathias Malzieu trop grave pour coller parfaitement à Jack enfant. Détails.

« Jack et la mécanique du cœur » est un fourre-tout de tout ce qu’aime et ce que sait faire Mathias Malzieu. Si le film est aussi réussi, c’est à mon sens car l’homme y a énormément mis de lui, sans jamais renier sa personnalité et ses influences. Un travail magnifique.

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On se frottera
L'un contre l'être
À s'en faire cramer le squelette
Et à l'horloge de mon cœur
À minuit pile on prendra feu
Pas même besoin d'ouvrir les yeux
♫