L'heure est grave les amis car je me pose une question, et oui il m'arrive de réfléchir parfois, bien que cela fasse fumer ma tignasse, je me demandais tout simplement... alors ok ce n'est pas une question existentielle, bien au contraire, mais ma curiosité pourrait me pousser à la folie, alors il faut mettre les cartes sur la table et le pâté au frigo car voici la question qui me taraude : Les daltoniens voient l'affiche du film de quelle couleur ?
Pablo Larraín n'est plus un nom inconnu pour moi et ce depuis peu, en effet lors de la fin d'année 2016 j'ai eu l'occasion de découvrir son précédent et déjà biopic Neruda. Ce qu'on pouvait en retenir c'est qu'il ne s'agissait pas d'un biopic classique, bien que je ne connaisse pas la vie de l'homme et ni de la femme pour Jackie, il me semble que le réalisateur a pris des libertés sur chaque histoire.
Quoiqu'il en soit, revenir sur cette période historique de l'histoire des Etats-unis d'un point de vue différent de celui que tout le monde connait est une brillante idée, surtout que la Jackie je l'a connaissais absolument pas... Faut dire que ce que je connais de l'histoire des Kennedy c'est principalement LA scène en voiture.
Pour son premier film "américain" Larraín me rappelle dans le montage et la réalisation par moment le génie Malick, voire même parfois Pasolini. Mais la patte du Pablo est bien là, Neruda et Jackie ne sont d'ailleurs pas si éloignés, dans la construction du moins. Réalisation étrange pour un biopic, mélangeant habilement images d'archives et scènes tournées, cadrage constamment en mouvement, proche des personnages, surtout celui de la première dame quasiment de tous les plans. Montage abrupte et intelligent, accompagné d'une photographie sublimissime, contrastée à merveille, limite glauque. Ainsi que d'une bande son elle aussi complétement à l'opposée d'un biopic classique, puissante et effrayante.
Niveau casting, ça causait déjà l'année dernière d'un oscar pour la belle Natalie Portman, et même si je pense que quelqu'un d'autre l'emportera, elle le mérite clairement. Cette démarche, cette voix, ce choc quand elle essuie le sang de son mari qu'elle a sur le visage... Bluffant !
Peter Sarsgaard, Greta Gerwig, Billy Crudup, John Carroll Lynch, Caspar Phillipson dans le rôle du président (quelle ressemblance !) ou encore le regretté John Hurt accompagnent superbement la belle Natalie.
En bref, j'ai été entraîné dans cette histoire intimiste grâce au travail de réalisation, montage et photo qui sont superbes, l'histoire en elle même ne m'a pas marqué plus que ça malgré qu'elle soit intéressante et la fin est un peu longue à conclure, surtout que plusieurs plans auraient étés parfait comme dernière image. Mais c'est une belle réussite et une belle histoire d'amour, d'honneur et de respect que nous livre là l’atypique Pablo.
Et puis bon, Larraín qui fait un film sur la première dame c'est pas tous les jours... (Qui a compris ?)