Une œuvre assez riche sur le plan technique qui en déroutera certains pour sa lenteur et son montage quelque peu alambiqué. J'ai trouvé le film assez fort et l'ensemble m'a bien plu. Nous ne sommes pas en présence d'un grand film, mais d'une bonne œuvre au sujet fort bien maîtrisé. Le long métrage traite au travers d'une interview entre le journaliste Théodore H. White et Jacqueline Kennedy les jours qui ont suivi la mort du président Kennedy en novembre 1963 ainsi que plusieurs autres détails dont la procédure des funérailles.
Présenté à la 73ème Mostra De Venise en 2016 en compétition, il y sera récompensé par le Prix Osella pour le meilleur scénario. On peut dire que c'est mérité.
Le montage jongle beaucoup entre l'interview qui est le fil conducteur du film et les flash-backs de Jackie donc qui se remémore tous les événements. Mais on a aussi droit à beaucoup de passages de reconstitutions d'images d'archives reconstitués donc en noir et blanc rendant un certain réalisme fort intéressant.
La bande son marque les esprits car elle embellit l'œuvre dramatique avec des musiques lancinantes lors de beaux plans par les très belles compositions originales de Mica Levi avec des musiques au style musique classique où le violon notamment est maître.
Le casting est épatant avec Natalie Portman très bonne mais pas exceptionnelle pour autant, Peter Sarsgaard, Greta Gerwig, Billy Crudup, le déjà regretté et excellent John Hurt, Richard E. Grant tous très bons.
Le cinéaste chilien Pablo Larraín signe ici son 7ème long métrage avec réussite et ma première découverte de son cinéma. Une sublime réalisation d'ensemble avec parfois des plans de travellings ressemblant à du Kubrick.
Un bon biopic au sujet bien cerné et bien évoqué formant un drame touchant voire parfois poignant et où l'œuvre par sa bande son équivoque finit par nous hanter.
Ma note : 7/10 !