Après 9 longs-métrages, on peut dire que jusque-là que Tarantino a à chaque fois tapé dans le mille, en proposant toujours des scénarios très différents, des personnages toujours aussi impressionnants, façonnant ainsi un univers bien à lui.
Jackie Brown est son 3e long-métrage, après Reservoir Dogs et Pulp Fiction, devenus parmi les films préférés de beaucoup de gens. La barre étant immensément haute, Jackie Brown ne se hisse pas à un tel niveau, mais reste tout de même un bon film d'action/gangsters avec pour la première fois chez Tarantino une femme qui prend les devants, et qui probablement influera sur les personnages de Béatrice dans Kill Bill, ou encore le groupe de femmes dans Boulevard de la Mort.
Toutes les bases de Tarantino sont-là, mais le film ne se détache pas de sa filmographie. Une fois encore, le film s'inspire beaucoup des années 70, de par les écritures, ou encore une notable référence à Taxi Driver lorsque Jackie s'entraîne à dégainer, mais surtout par la musique des Delfonics qui revient toujours comme un leitmotiv.
Le casting est monstrueux ! Samuel L. Jackson, Robert de Niro, Michael Keaton et j'en passe ! Et les acteurs sont au rendez-vous : tous s'amusent, jouent leurs rôles à fond, chacun y trouve sa place.
Finalement, le seul véritable problème de Jackie Brown, c'est d'être noyé au milieu de films immenses qu'a pu réaliser Tarantino. Par conséquent, on aura tendance a plus facilement l'oublier. Mais pourtant, il vaut quand même le détour : il est divertissant, bien construit, assez palpitant et contient déjà tous les éléments qui font un bon Tarantino.