Tarantino aurait donc changé ? Délaissant le fétichisme et la citation frénétique (au risque de la superficialité), il nous livre avec "Jackie Brown" un beau film, étonnant de lenteur et de compassion pour ses personnages, tous justes et humains, et dépassant leur statut de silhouette tarantiniennes. Les vraies vedettes du film ne sont d'ailleurs pas les stars hollywoodiennes, mais deux acteurs moins voyants : Pam Grier - pourtant récupérée des vestiges de la Blackexploitation - et Robert Forster, qui incarnent tous deux des rôles à la complexité et à l'épaisseur humaine inédites chez Tarantino. Si la narration reste virtuose et relâchée, Tarantino apprend à donner du temps au temps, et infuse à son cinéma une belle ampleur. On ne joue plus, mais c'est aussi bien comme cela ! [Critique écrite en 1998]

Créée

le 14 oct. 2014

Critique lue 507 fois

11 j'aime

Eric BBYoda

Écrit par

Critique lue 507 fois

11

D'autres avis sur Jackie Brown

Jackie Brown
Sergent_Pepper
8

Une femme soul influence

Coincé entre la virtuosité narrative de Pulp Fiction et l’incandescence visuelle des Kill Bill, Jackie Brown pourrait être considéré comme une parenthèse un peu calme. Moins poseur que ses illustres...

le 14 mars 2016

101 j'aime

2

Jackie Brown
KingRabbit
10

Le Crépuscule des gangsters

Je pourrais disserter des heures pour témoigner de mon admiration pour ce film, et vous convaincre que Jackie Brown est le plus beau film de Tarantino, le plus personnel (!?), et le plus touchant des...

le 20 juil. 2013

98 j'aime

9

Jackie Brown
Julien82
7

Foxy Lady

Dans le livret de l'album "In Utero" de Nirvana,on y trouve parmi les remerciements le nom de Quentin Tarantino. On sait également que le réalisateur a pensé à Kurt Cobain et Courtney Love pour jouer...

le 18 nov. 2010

95 j'aime

8

Du même critique

Les Misérables
EricDebarnot
7

Lâcheté et mensonges

Ce commentaire n'a pas pour ambition de juger des qualités cinématographiques du film de Ladj Ly, qui sont loin d'être négligeables : même si l'on peut tiquer devant un certain goût pour le...

le 29 nov. 2019

205 j'aime

152

1917
EricDebarnot
5

Le travelling de Kapo (slight return), et autres considérations...

Il y a longtemps que les questions morales liées à la pratique de l'Art Cinématographique, chères à Bazin ou à Rivette, ont été passées par pertes et profits par l'industrie du divertissement qui...

le 15 janv. 2020

191 j'aime

115

Je veux juste en finir
EricDebarnot
9

Scènes de la Vie Familiale

Cette chronique est basée sur ma propre interprétation du film de Charlie Kaufman, il est recommandé de ne pas la lire avant d'avoir vu le film, pour laisser à votre imagination et votre logique la...

le 15 sept. 2020

190 j'aime

25