Poursuivant ma quête de la filmographie de Quentin Tarantino, après avoir visionné Reservoir Dogs, Pulp Fiction et Kill Bill, dont la réputation n'est plus à faire, je me suis attaqué à ce troisième film, finalement moins connu, puisque je n'en ai entendu parlé qu'en m'intéressant de près à la filmographie du bonhomme.
Contrairement à Reservoir Dogs et Pulp Fiction, Jackie Brown est davantage sobre en ce qui concerne notamment la violence. Bien sûr, on retrouve bien un Samuel L. Jackson à la coupe spéciale tuant des gens dans les voitures, mais le film ne part pas dans les effusions de sang. Sinon, on retrouve des éléments classiques du réalisateur : personnages "immoraux", dialogues incisifs teintés de vulgarité et de références à la pop culture et un humour noir.
Mais là, tout est fait assez différemment. Difficile de surpasser Pulp Fiction, du coup, le film se démarque, pour le meilleur comme pour le pire. Il manque cette tension, cette intensité présente dans les deux précédents. Même si l'histoire est plutôt bien menée, je n'ai pas eu l'impression de voir un film si abouti que ça. Pourtant, il y avait de quoi : une progression pas forcément linéaire, des acteurs aux talents indéniables (Jackie est une protagoniste qui assure) et de bons rebondissements. Il manquait une "certaine étincelle".
Dès lors, je me suis retrouvé face à un film que je considère juste comme correct, et c'est un peu dommage. Le film est un peu laborieux dans son démarrage, et puis, même si la deuxième moitié du film m'a paru davantage maîtrisé, j'ai trouvé que la situation se réglait trop facilement. De plus, là, le récit m'a paru un peu plus manichéen, puisque, évidemment, ce sont surtout des personnages plus "immoraux" qui y passent, les gentils étant heureux à la fin.
Pour moi, ce n'est pas le meilleur Tarantino, mais il vaut tout de même le coup d’œil.