Le réalisateur fait un pas de côté en racontant la création de l’état d’Israël à travers l’orange de Jaffa, devenue le symbole de cet état et un enjeu de communication, au détriment de la Palestine. La culture des oranges remonte au XIXe à Jaffa où vivaient des Arabes musulmans, la Palestine faisant partie de l’Empire Ottoman. En 1909, à côté de Jaffa, est créée la ville de Tel Aviv, pour accueillir des Juifs, dans le cadre de l’expansion du sionisme. La Palestine passa sous mandat britannique à partir de 1917. En 1936, les Arabes décrétèrent la grève générale et bloquèrent le port de Jaffa, ce qui entraina la création, par les Britanniques, du port de Tel Aviv. En avril 1948, Jaffa fut bombardée (4 000 bombes) par les Israéliens, provoquant la fuite, par la mer, de 82 000 Arabes. Le 14 mai 1948, l’indépendance d’Israël fut proclamée. Les Israéliens confisquèrent les orangeraies tandis que les Arabes palestiniens se répartissaient dans les pays limitrophes. Jaffa devint alors un quartier de Tel Aviv. La marque « Oranges de Jaffa » fut déposée (avec différentes marques, comme « Ruth », « Blue Cat », etc.) et les fruits étaient enveloppés dans du papier de soie. La marque devint un emblème de la réussite israélienne, sorte de Coca Cola des fruits. D’où l’existence de mouvements de boycott à son égard pour affaiblir l’économie israélienne. Dommage qu’il manque de chiffres concernant la production et le classement d’Israël en matière agricole (Israël occupe la 60e place avec 46 000 T, soit 0,06 % de la production mondiale).