Pour son quinzième film et le seul que j'ai vu, Pierre Jolivet nous plonge au près de Franck, qui après avoir perdu son travail se voit proposer un poste d'agent de sécurité de nuit sur le parking d'un centre commercial. Sans en être ravi, c'est un boulot donc Franck ne passe pas à coté, mais durant plusieurs nuits il repère un 4x4 sombre qui rode autour du magasin.
Jolivet réalise ici un film social comme je les aime, réaliste, simple et réaliste quoi, bon je le dis à chaque fois que je critique un film social mais j'adore ce cinéma, qui quelque part n'est pas vraiment du cinéma, c'est juste un reflet de la réalité sur un écran. J'ai donc beaucoup aimé suivre ce magistral Olivier Gourmet en agent de la sécurité qui a des problèmes avec sa sœur et pas mal non plus avec l'alcool, à coté de ça, il s'occupe dans son appartement de cité à rénover des trucs électroniques bousillés.
Malgré la fin attendue et déjà vue, ça n'est en aucun cas dérangent car ça ne pouvait pas finir autrement, en tout cas. Le film comporte très peu d'action à l'inverse de ce que pouvait laisser présager la bande annonce et ce n'est pas plus mal, ça renforce le réalisme. Ceux qui s'attendent à un polar nerveux vont être déçu, c'est un film qui surfe une fois encore sur la vague de la crise qui tient plus du tsunami que de la vague, qu'espère t'on quand on apprend qu'il va falloir bosser comme un con jusqu'à 70 ans ? Plus grand chose.
En bref, encore une belle réussite au sein du cinéma social, porté en plus par d’excellents acteurs, monsieur Gourmet en tête, qui m'épate une fois de plus, Valérie Bonneton, Julie Ferrier, Marc Zinga ou encore Bénabar se joignent à lui dans ce très bon drame.