Je suis sortit du cinéma il y a à peine une demi-heure et voici déjà ma critique. Je préfère l'écrire le plus rapidement possible car "Jamais de la vie" fait partit de ces films qui s'oublient vite. C'est le genre de film moyen qui ressemble à n'importe quel autre "polar" français. Parfois, le film revient sur le devant de la scène lors de la cérémonie des césars. Souvent nominé pour la catégorie meilleur acteur, ou meilleur espoir... Mais rarement récompensé. "Jamais de la vie", c'est le genre de film qui fait le gagne-pain d'acteurs comme Vincent Lindon, Rochdy Zem, Jean-Pierre Daroussin ou Olivier Gourmet. Des acteurs qui ont des têtes de gens ordinaires, "fatigué de la vie". Ce qui est souvent en accord avec le sujet du film.
Ici, c'est Olivier Gourmet qui a été choisit pour incarner le mec "fatigué de la vie". Et pour nous le montrer, Pierre Jolivet n'a pas lésiné sur la pathos. "Jamais de la vie" accumule tous les éléments de cette France moche, précaire et déprimante. Un parking de super-marché, dans une zone industrielle de région parisienne, des barres HLM, une citroen xara, des bureaux d'aides social, un ancien délégué syndical, une situation précaire, une rage de dent, un ciel gris, des mobylettes en bruit de fond et forcément, l'élément indispensable du "polar français", une flasque de whisky que le personnage "fatigué de la vie" s'enfile d'un air résigné.
Vous l'aurez compris "Jamais de la vie" n'est pas un film très gai. Ce n'est pas en défaut en soi, certains films sont d'une noirceur et d'un réalisme incroyable et son des petit bijoux cinématographiques. Le cinéma de Jacques Audiard pour ne citer que lui.
Mais là, non. Il manque quelque chose. Un élément scénaristique fort. Qui nous accroche, qui fait que l'on s'attache au personnage, qui nous donne en vie qu'il s'en sorte. Dans "Jamais de la vie", il n'y a rien. Cette histoire de mystérieux 4x4 qui rode sur un parking, on s'en tamponne du début jusqu'à la fin.
"Jamais de la vie" c'est un film qui a la même couleur que ses décors. Gris. C'est un film ni bon, ni foncièrement mauvais. C'est juste un film. Un parmi tant d'autre que ma mémoire sélective ne prendra même pas la peine de mémoriser.